SEPHORA veut bloquer les comptes du Syndicat des Gilets Jaunes
Cela fait trois fois que la société de vente de cosmétiques SEPHORA s’attaque au Syndicat des Gilets Jaunes.
Rappelons que SEPHORA fait partie du groupe LVMH, dont le Président Directeur Général et principal actionnaire n’est autre que Bernard Arnault, oligarque milliardaire, auréolé du titre de 1ère fortune de France et de 2ème fortune mondiale (lien ci-après) https://www.huffingtonpost.fr/economie/article/la-fortune-de-bernard-arnault-sur-un-nouveau-record-grace-a-lvmh_216571.html.
Et il se trouve que le Syndicat des Gilets avait désigné une représentante dans le magasin SEPHORA des Champs Elysées. Un lieu hautement symbolique pour les Gilets Jaunes, mais aussi pour Bernard Arnault qui en a fait son vaisseau amiral et qui s’y rend très régulièrement…
Donc, évidemment, il n’a pas DU TOUT apprécié que des Gilets Jaunes commencent à occuper son territoire. Et la réaction de SEPHORA a été immédiate : la société a attaqué le Syndicat GJ au tribunal, en déroulant une liste à la Prévert de griefs contre notre syndicat indépendant et revendicatif.
Nous connaissons le tribunal de proximité de Courbevoie, situé près du siège de SEPHORA. La juge qui siège systématiquement dans les affaires concernant l’enseigne de cosmétiques a d’ailleurs la carte de fidélité de SEPHORA et nous a déjà sévèrement condamnés l’année dernière.
Pure coïncidence peut-être…
Coïncidence ou pas, quand notre avocate a commencé à plaider, la juge lisait un livre. Et elle s’est fendue de quelques remarques bien acerbes vis-à-vis de notre Conseil.
Nous ne nous faisions donc pas beaucoup d’illusions sur l’issue de cette audience.
Et la suite nous a donné raison puisque, sans surprise, SEPHORA a obtenu gain de cause et la juge nous a lourdement condamnés à payer de l’article 700.
Plus lourdement que dans n’importe quel autre tribunal. Et pour la 2ème fois.
Coïncidence encore peut-être…
A savoir : l’article 700 du code de procédure civile est un texte permettant au juge d’allouer une somme, versée par le perdant, à la partie qui gagne un procès.
Car évidemment le groupe de luxe le plus riche du monde, avec tous les réseaux dont il dispose, s’imagine qu’il peut écraser comme un insecte un syndicat indépendant qui porte le nom – Ô mon dieu – de Gilets Jaunes…
Avec tout ce que les Gilets Jaunes représentent dans l’imaginaire des oligarques perchés comme Bernard Arnault : une bande de séditieux ingérables et imprévisibles qui ne lâchent rien.
Un vrai contre-pouvoir quoi.
Voir le lien https://putsch.media/20220510/interviews/interviews-societe/syndicat-gilet-jaune-les-grandes-organisations-syndicales-actuelles-sont-devenues-les-partenaires-du-pouvoir-il-y-a-urgence-a-recreer-un-contre-pouvoir-independant/
L’horreur pour Bernard.
Et dans le but de bien faire la démonstration de sa toute puissance, Sephora ne s’est pas arrêtée là.
3ème attaque.
Voulant toucher son argent, elle s’est permise de saisir notre compte bancaire par voie d’huissier et de le vider. Tout simplement.
Le milliardaire et omnipotent groupe de luxe LVHM qui vide les comptes du Syndicat des Gilets Jaunes qui ne vit que des cotisations de ses adhérents, voilà qui n’est pas joli-joli. Non ?
Surtout que Sephora a bien choisi son moment, les élections des représentants du personnel ont lieu toute l’année 2023 dans toute la France. Et notre syndicat a évidemment besoin de moyens pour se déplacer, faire des actions, commander du matériel, défendre les travailleurs devant les tribunaux…
La société du groupe LVMH, comme toutes les autres grandes enseignes et multinationales, ne veut SOUS AUCUN PRETEXTE que le Syndicat des Gilets Jaunes s’implante et prospère dans son entreprise.
Si Sephora nous craint et se montre aussi offensive, c’est que nous sommes dans le vrai et le juste. Dans notre rôle de contre-pouvoir. Et non de « partenaire social ».
Car c’est bien là notre mission : défendre par tous moyens les droits, les libertés et les intérêts des salariés et en conquérir de nouveaux.
Et virer au passage les organisations syndicales corrompues qui, elles, ne font pas peur aux oligarques et qui se gavent du système en accompagnant les régressions sociales, tant dans les entreprises que dans les services publics.
Nous savons ce que nous avons à faire et ne dévierons pas d’un iota. Donc, à bientôt SEPHORA
