Manifestation devant l’Élysée interdite : la Préfecture bloque le peuple
Encore une manifestation devant l’Élysée refusée par la Préfecture
La manifestation devant l’Élysée déclarée par le Syndicat des Gilets Jaunes pour le 10 septembre a été interdite par la Préfecture de police de Paris.
Nos autres déclarations pour les 11, 12, 13, 14, 15, 16 et 17 septembre devant le Palais présidentiel, ont subi le même sort. Explication en vidéo.
À la place, la Préfecture de police de Paris nous propose un recoin de la place de la Nation, dans le 12e arrondissement. Ce que nous avons évidemment refusé.
Car cette délocalisation dénature totalement le sens de notre action : il ne s’agit plus de s’adresser au pouvoir, mais de manifester loin de lui.
Ce qu’on ne voit pas, n’existe pas, c’est bien connu.
La liberté de manifester bafouée devant l’Élysée
Nous refusons cette entrave à la liberté de manifester devant un bâtiment d’État, donc financé et entretenu par le peuple.
Comment accepter qu’en France, pays de la Déclaration des droits de l’homme, il soit interdit de passer devant l’Élysée ? Le lieu est carrément bunkerisé tellement ils ont peur du peuple.
Aux États-Unis, il est possible de manifester devant les grilles de la Maison Blanche. Au Royaume-Uni, devant Buckingham Palace.
Pourquoi Paris, capitale des droits fondamentaux, interdit-elle ce que d’autres pays autorisent ?
La Cour européenne des droits de l’Homme saisie
Nous avons porté cette affaire devant la Cour européenne des droits de l’Homme. Nous attendons désormais une date d’audience.
La liberté de manifester, consacrée par le droit international , doit s’appliquer aussi devant l’Élysée.
En effet, la grande victoire d’un État autoritaire, c’est quand les organes dits de « contre-pouvoir » s’autocensurent eux-mêmes.
Les grandes centrales syndicales ne déclarent pas devant l’Élysée, alors que c’est précisément là que le peuple doit être entendu. Pourquoi ?
Manifester devant l’Élysée : une nécessite politique et une exigence démocratique
Tout le monde sait que les parades syndicales de Bastille à République n’ont aucun impact politique.
La seule fois où le pouvoir a tremblé, c’est quand les Gilets Jaunes étaient à 100 mètres de l’Élysée.
Notre démarche vise à reconnecter ceux qui vivent, grand train et bien protégés derrière les grilles du Palais, avec la réalité du peuple.
Nous ne lâcherons rien.