Les monstres de l’agro-industrie ont écrit la loi Duplomb. Encore une violence d’État contre le peuple et le vivant.
UNE LOI AU SERVICE DES GEANTS DE L’AGRO-INDUSTRIE
C’est le sénateur Laurent Duplomb (Les Républicains) qui a porté cette loi en faveur de l’agriculture intensive. Avec le soutien affiché de la puissante FNSEA dont il est membre.
Sous couvert de “simplification”, la loi Duplomb supprime des normes sanitaires, environnementales et sociales, affaiblit considérablement les contrôles et dépossède les maires de leurs pouvoirs.
- Elle réintroduit les pesticides néonicotinoïdes (acétamipride, flupyradifurone).
- Elle permet les méga‑bassines, stockage massif d’eau, au détriment des nappes phréatiques.
- Elle autorise l’agrandissement d’élevages industriels sans étude d’impact et sans contrôle environnemental suffisant.
En réalité, la loi Duplomb ne protège pas les paysans. Elle permet d’augmenter les profits des géants de la culture intensive et de l’agro-alimentaire.
Pendant ce temps, les suicides d’agriculteurs explosent et les petites fermes crèvent dans l’indifférence les unes après les autres.
L’agriculture chimique et toxique devient la norme. N’ayez aucune doute, c’est une véritable volonté politique. Tout converge.
Lisez plutôt.
LE RAPPORT PESTIRIV CENSURE AU MOMENT DU PASSAGE DE LA LOI DUPLOMB
L’étude Pestiriv, conduite depuis 2021 par l’ANSES et Santé Publique France, visait à mesurer l’impact de l’exposition des populations agricoles aux pesticides.
Pourtant, les autorités ont étouffé son rapport très critique : elles ne l’ont ni rendu public, ni soumis au débat, juste avant le passage de la loi Duplomb.
Extrait d’un article de « Le Monde » du 24 juin 2025 :
« Les associations Générations futures, France Nature Environnement (FNE) et Alerte des médecins sur les pesticides accusent le gouvernement de « bloquer » la publication des résultats d’une étude très attendue sur l’exposition aux pesticides des personnes vivant en zone viticole (PestiRiv). « Les données de PestiRiv seraient-elles si dérangeantes qu’il faille les retirer du débat au moment du passage en force de la proposition de loi Duplomb ? », interroge Pierre-Michel Périnaud, d’Alerte des médecins sur les pesticides. De son côté, le député (Les Ecologistes) de Gironde, Nicolas Thierry, a écrit, mardi 24 juin, aux ministres de la santé et de la transition écologique pour déplorer une « absence de publication » qui « suscite une incompréhension légitime ». »
L’ANSES INDÉPENDANTE SUR LE PAPIER, EN RÉALITÉ SOUS TUTELLE DU MINISTÈRE
Par décret du 10 juillet 2025, le ministère de l’Agriculture impose à l’ANSES de « tenir compte » de la liste fixée par le ministère dans ses autorisations de mise sur le marché des produits phytosanitaires !
ONG, syndicats de médecins, écologistes ont dénoncé cette « mise sous tutelle », cette prise de contrôle inadmissible de l’expertise « indépendante » et de la sécurité sanitaire.
À ce sujet, Public Sénat rapporte dans son article du 22 juillet 2025 :
« Le directeur de l’Anses doit « tenir compte » d’une liste fixée par le ministère de l’Agriculture !Le fameux décret, pris par les ministres de l’Agriculture, Annie Genevard, du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles, Catherine Vautrin, de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher et de la Santé, Yannick Neuder, est paru au journal officiel le 10 juillet.
Il prévoit que le directeur de l’Anses, qui prononce les autorisations de mise sur le marché (AMM) pour les produits phytosanitaires depuis 2015, « tienne compte » dans la fixation de l’agenda de ses décisions, d’un arrêté ministériel. Ce dernier dresse une liste des produits considérés comme urgents, car ils luttent contre « des organismes nuisibles ou des végétaux indésirables affectant de manière significative le potentiel de production agricole et alimentaire et contre lesquels les moyens de lutte sont inexistants, insuffisants ou susceptibles de disparaître à brève échéance ».
« Dit autrement, le décret demande à l’autorité indépendante de prendre en compte une liste de produits prioritaires fixée par le gouvernement, au moment où elle élabore le calendrier des autorisations de mise sur le marché. »
LA BAISSE DRASTIQUE DES INVESTISSEMENTS PUBLICS DANS LE BIO
Selon le rapport parlementaire de décembre 2023 sur l’échec du plan Écophyto, les financements publics pour le développement de l’agriculture biologique se sont effondrés : plus de 50 % de baisse des crédits dédiés depuis 2020, alors que la demande bio explose.
Parallèlement, les clauses pro-bio ont été vidées de leur substance dans la loi Duplomb, au profit des modèles chimiques.
Alors que les crises agricoles et sanitaires se succèdent et appelle un changement de modèle :
- Le Fonds Avenir Bio a été vidé.
- Les aides au maintien ont été supprimées.
- Les producteurs bio n’ont plus de filet de sécurité.
Et comme si cela ne suffisait pas, la loi Duplomb efface toute référence contraignante au bio.
Plus d’obligation, plus d’objectif clair. C’est un abandon volontaire. Planifié.
Aucune législation contre les conflits d’intérêts ahurissants des fabricants de pesticides… qui fabriquent aussi des médicaments contre le cancer
Bayer, le géant allemand, qui a racheté Monsanto en 2018 pour 63 milliards de dollars, continue de contester les allégations selon lesquelles le Roundup est cancérigène.
Cependant, l’entreprise a été confrontée à plus de 177 000 poursuites impliquant ce désherbant et a consacré 16 milliards $US à des règlements.
Elle produit des pesticides et des herbicides, notamment le fameux glyphosate.
ET EN MÊME TEMPS !
Bayer a une division « santé » qui génère près de 50 % de son chiffre d’affaires total (environ 47,6 milliards € en 2023), grâce à des médicaments anticancéreux comme Nubeqa (prostate) et Kerendia (rein)
Donc Bayer se fait un max de pognon en vendant des produits potentiellement cancérigènes. Et en même temps il gagne un max de pognon à vendre des médicaments contre le cancer.
Comme si cela ne suffisait pas, les études d’impact des pesticides et herbicides sont réalisées par…ceux qui les produisent ! Et la boucle est bouclée.
En conclusion, Bayer tue avec une main, soigne avec l’autre… et gagne dans les deux cas.
LES GRANDS PERDANTS DE LA LOI DUPLOMB, C’EST NOUS. QUI NOUS PROTÈGE ?
Car derrière les discours moralisateurs sur l’écologie, les actions politiques sont claires : l’argent avant les gens.
En conséquence, les dégâts sur notre santé et sur les écosystèmes seront considérables, dramatiques.
À ce sujet, pour savoir qui a voté la Loi Duplomb à l’Assemblée Nationale, c’est ici :
En gros, les macronistes, la droite et l’extrême droite.
Alors, n’attendez rien de ces gens. Il faut une mobilisation citoyenne forte et c’est bien ce qui est en train de se passer.
La pétition d’Éléonore Pattery contre la loi Duplomb a récolté près de 2,1 millions de signatures à l’heure où nous écrivons ces lignes !
Nous soutenons cette pétition à l’ampleur incroyable à 200% ! Il faut continuer à faire monter le nombre de citoyens signataires.
C’est ici : https://petitions.assemblee-nationale.fr/initiatives/i-3014
Pour une vie libre, digne et éclairée, on lâche RIEN !
Ahou