Jour férié et congés payés : le gouvernement déclare la guerre au peuple

Actualités sociales & politiques

Après nous avoir volé deux ans de notre vie en repoussant l’âge de la retraite, ils osent désormais s’attaquer à la suppression de nos jours fériés et congés payés par la monétisation de la 5ᵉ semaine de congés.

Une double offensive contre le peuple

En l’espace de quelques jours, deux annonces explosives sont venues rappeler que le gouvernement veut supprimer nos temps de repos et nos temps de vie, les uns après les autres, jusqu’à nous faire croire que le repos un luxe et que le travail gratuit est un devoir patriotique pour redresser le pays.

  1. Suppression envisagée de deux jours fériés (le lundi de Pâques et le 8 mai) pour faire « des économies » dans le budget 2026. Montant estimé par le gouvernement : 4,2 milliards d’euros.
  2. Proposition de “monétisation” de la 5ᵉ semaine de congés payés, au nom d’un prétendu « droit nouveau » laissé à la discrétion du salarié pour augmenter son pouvoir d’achat.

On croit rêver : on vous fait passer une régression majeure pour un nouveau droit.
Leur mépris n’a aucune limite. Et nous sommes bien polis.

Jours fériés et congés payés : une arnaque bien rodée

On a déjà entendu ça… Rappelez vous en 2004, sous prétexte de solidarité envers les personnes âgées suite à la canicule de 2003, le gouvernement Raffarin avait transformé le lundi de Pentecôte en “journée de solidarité”.

Autrement dit une journée de travail en plus, sans salaire.

Car avant la loi dite de « journée de solidarité », nous devions travailler 1600 heures par an. Après la loi, nous devions travailler 1607 heures, pour le même salaire.
Donc du travail gratuit pour les salariés.

Depuis 2004, les gouvernements et le grand patronat nous ressortent régulièrement la petite musique des jours fériés qui seraient trop nombreux en France.

Alors que c’est faux, lire l’article des Echos.

Et là, 21 ans plus tard, alors que les salariés n’arrivent plus à vivre dignement de leur salaire, le 1er ministre fait appel à “l’effort collectif”, afin « que toute la nation travaille plus » et contribue à la réduction de l’endettement public.

Le gouvernement veut supprimer non pas un, mais DEUX jours fériés du calendrier national — le lundi de Pâques et le 8 mai — pour “booster la productivité” et “redresser les finances publiques”.
Traduction : faire bosser les salariés gratuitement pour combler des trous que d’autres ont creusés.

Car supprimer deux jours fériés, sans hausse de salaire, c’est bel et bien du travail gratuit déguisé en “patriotisme budgétaire”. Une escroquerie sémantique qui ne trompe personne.

Le gouvernement ouvre la voie à la liquidation de la 5ᵉ semaine de congés payés.

La ministre du Travail, Astrid Panosyan Bouvet, a évoqué la possibilité pour les salariés de monétiser leur 5ème semaine de congés, moyennant accord avec l’employeur.

Elle n’hésite pas à présenter ça comme un « droit nouveau », « à la main de chaque salarié », et soumis à négociation dans les branches dès août.

Le dispositif s’inspire du rachat de RTT majorés de 25 %, déjà en vigueur. Donc on voit bien que la hausse des salaires n’est pas à l’ordre du jour.

En réalité ces gens préfèrent nous supprimer nos temps de repos et de vie.

Cette logique de sacrifice permanent imposée aux travailleurs en dit long sur la dérive autoritaire du pouvoir actuel.

Et comme les syndicats traditionnels font plus de mousse qu’autre chose, ils sont tranquilles.

D’autant que le gouvernement le sait bien, les salaires sont aujourd’hui si bas par rapport au coût de la vie que des millions de salariés n’auront pas vraiment le choix.

Ils seront prêts à renoncer à leur 5ᵉ semaine pour gratter quelques centaines d’euros — qu’ils perdront de toute façon avec la suppression des jours fériés — pour payer leurs factures, mettre du carburant, remplacer la machine à laver qui vient de lâcher…

Ou juste caresser l’espoir de partir en vacances 2 semaines dans l’année.

Jours fériés et congés payés : ce qu’on nous vole, c’est notre temps de vie

Parce que pour beaucoup d’entre nous, boucler la fin du mois est un cauchemar. Alors évidemment, partir 5 semaines par an en vacances, ça ne rentre pas dans le budget.

Alors pourquoi ne pas y renoncer pour gagner plus ?
Oui, mais ensuite ?

Quand on n’y arrivera toujours pas, ce sera quoi ?

Monétiser une autre semaine de congés ? Renoncer à ses week-ends ? Son temps de sommeil ?

C’est déjà le cas pour tous les salariés qui sont obligés de cumuler deux, voire trois boulots pour s’en sortir.

Ces temps de repos, ces jours fériés déjà rares, sont si précieux pour notre santé mentale et physique et pour le vivre ensemble.

Se reposer, déconnecter, passer du (bon) temps avec les siens, faire du sport, se cultiver, rire, vivre quoi.

Voilà ce qu’on nous prend : du temps de vie. Un temps qu’on ne pourra pas rattraper.
Et ceux qui veulent nous l’imposer avec tant de mépris et d’arrogance nagent dans les privilèges et le pognon ! On va accepter ça jusqu’à quand sérieux ?

De l’argent, il y en a plein en France !

Plutôt que de prendre l’argent à ceux qui n’en ont pas, il faut aller le chercher là où il déborde. Parce que de l’argent, en France, il y en a plein !

C’est tout l’objet d’une tribune de 7 Prix Nobel d’économie qui demandent au gouvernement de taxer les grosses fortunes.

Résumé de cette tribune :

– Pendant qu’on demande aux travailleurs de sacrifier toujours plus de jours fériés et de congés payés, les ultra riches n’ont jamais été aussi prospères en France.

– Les 500 plus grandes fortunes françaises détiennent 1 200 milliards d’euros, soit 30% du PIB de la France (et ça augmente).

– Les milliardaires français ont gagné 13 millions d’euros par jour ces cinq dernières années.

– Ils ne payent que 0,1% de leur patrimoine en impôt individuel sur le revenu, quand ils en payent, des impôts.

Extrait :

« Si la TVA a été l’impôt de l’après-guerre, l’impôt sur les ultra riches est celui dont nous avons besoin aujourd’hui, à l’heure de l’envolée des grandes fortunes ».

Ces Prix Nobel d’économie, qui connaissent leur sujet EUX, démontrent qu’un impôt plancher de 2% sur ces grandes fortunes rapporterait 20 milliards d’euros à l’État français.

Un montant largement suffisant pour préserver nos services publics… et garantir à tous de conserver nos jours fériés et congés payés.

Ce n’est qu’une question de volonté politique.

Mais cette volonté n’existe pas. Car le gouvernement en place ne trahira pas ceux qui les ont mis au pouvoir.

Donc il faut changer de méthode. A commencer par refuser de négocier ce qui n’est pas négociable ! Et mener des actions auxquelles le gouvernement et les oligarques ne s’attendent pas.

Lisez notre appel aux gros syndicats multimillionnaires de France : L’appel aux centrales syndicales multimillionnaires.

Pour une vie libre, digne et éclairée, on lâche RIEN !

Le Syndicat des Gilets Jaunes

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