ETF Services : une crise sociale profonde
ETF Services traverse une nouvelle crise grave.
Après notre article sur le sujet, un second témoignage vient confirmer, une fois encore, l’ampleur du malaise social au sein de l’entreprise.
Cette nouvelle alerte confirme une crise sociale profonde qui n’est plus une formule mais une réalité vécue au quotidien par les salariés.
Après un premier signalement fin 2024, c’est aujourd’hui SIMON (pseudo pour l’article), conducteur de train, qui adresse un deuxième lancement d’alerte à la direction d’ETF Services.
Son récit, extrêmement détaillé, met en lumière des pratiques inquiétantes, un climat managérial destructeur et une absence totale de prise en charge humaine.
Un salarié écarté pour avoir dénoncé un management toxique
SIMON explique avoir travaillé plusieurs années sur le projet SRZD (Suite Rapide en Zone Dense) puis contribué au lancement du projet RGI.
Il dénonce un mal-être profond des salariés, déjà signalé à la direction le 28 octobre 2024.
Selon lui, cette alerte lui a valu d’être écarté du projet RGI, illustrant une politique managériale « de la peur » visant à sanctionner toute personne qui ose parler.
Il résume ainsi : « Voilà le sort qui est réservé aux personnes qui osent dénoncer les choses qui ne vont pas. »
Une liste d’accusations graves et récurrentes
Dans son mail, le conducteur décrit une situation alarmante :
- Pressions psychologiques
- Manipulations des agents
- Mensonges répétés
- Disparition de la culture sécurité au profit des objectifs de production
- Division systématique des équipes
- Menaces implicites : « si t’es pas content, on te sort du RGI »
- Dépassements d’horaires hors cadre légal
- Perte d’avantages sociaux
- Absence de dialogue, absence d’écoute
Ces éléments confirment et aggravent les premières alertes lancées fin 2024, révélant une dérive managériale profonde au sein d’ETF Services.
Jusqu’à dix agents en arrêt maladie : un signal rouge
Le lanceur d’alerte affirme avoir appris que plus d’une dizaine d’agents ont été contraints à des arrêts maladie pour épuisement liés aux risques psychosociaux.
« UNE DIZAINE D’AGENTS EN ARRÊT MALADIE, usés, fatigués, sous pression. »
Tous ont une ancienneté inférieure à un an et demi, montrant que le malaise social ne concerne plus seulement les agents anciens, mais atteint désormais les nouveaux.
Aucune prise en charge humaine : l’aspect relationnel est MORT
L’un des points les plus marquants du témoignage concerne l’absence totale de suivi humain :
- Aucun entretien
- Aucune convocation
- Aucune enquête interne
- Aucun appel de la hiérarchie pendant un arrêt de six mois pour épuisement professionnel
- Reprise du travail sans visite médicale obligatoire, en violation de l’article
R.4624-31 du Code du travail
Il affirme avoir dû lui-même avertir sa hiérarchie que sa visite de reprise n’était pas programmée, avant de remonter sur un train.
Une réponse accusatoire de l’ancien directeur de projet
Après deux mois de silence, la direction lui aurait répondu en l’accusant d’avoir transmis de « fausses accusations », concluant que « le problème venait peut-être de [lui] ».
SIMON évoque une atteinte directe à son intégrité, sa dignité et son honneur, alors même qu’il n’a jamais fait l’objet d’une sanction.
Un parallèle inquiétant : faut-il attendre un drame ?
Le conducteur établit un parallèle avec la vague de suicides chez Orange/France Télécom, rappelant que la direction ne peut ignorer les signaux faibles : « Est-ce qu’on attend l’incident humain avant de réagir ? »
Une entreprise dépassée par l’ampleur de la crise
Le témoignage décrit également :
- la publication d’un article syndical sur les pratiques managériales d’ETF Services,
- des remontées quotidiennes de situations de souffrance,
- un signalement déjà transmis à l’inspection du travail,
- la présence de preuves détenues par plusieurs agents,
- la sollicitation de syndicats externes.
Il insiste sur l’urgence :
« ON NE PEUT PLUS SE TAIRE. »
Un appel direct à la direction
Le courrier se termine par un appel clair : « S’IL VOUS PLAÎT, RÉAGISSEZ MAINTENANT QU’IL EST ENCORE TEMPS. » Il demande que la direction reconnaisse enfin la réalité du malaise social et se désolidarise des pratiques dénoncées.
Conclusion : un deuxième signal d’alarme que la direction ne peut plus ignorer
Ce nouveau témoignage constitue un élément supplémentaire dans un dossier déjà très lourd.
Il confirme l’existence d’un malaise social diffus, profond et durable au sein de l’entreprise ETF Services.
Les faits décrits sont graves, précis et répétés, et montrent que l’entreprise ETF Services : une crise sociale profonde est désormais un enjeu que la direction ne peut plus ignorer.
La question est désormais simple :
👉 la direction va-t-elle enfin agir, ou attendra-t-elle un drame ?
Témoignage de Simon à suivre…..
